top of page

Apprendre la Frustration à son Enfant : le Oui Caché derrière le Non

  • Photo du rédacteur: laissezvivresoname
    laissezvivresoname
  • 13 oct.
  • 4 min de lecture

Il y a dans le mot non une sagesse que beaucoup d’âmes de parents ont oubliée.

Non pas un non froid, autoritaire ou blessant…

Mais un non sacré, celui qui protège, structure et élève.


Beaucoup de mères confondent aujourd’hui l’amour inconditionnel avec le soulagement immédiat.

Elles croient qu’aimer, c’est éviter la peine, combler le manque, adoucir la colère.

Elles ne voient pas que parfois, en voulant tout donner, elles empêchent leur enfant de se rencontrer lui-même.


Car c’est dans la frustration, dans ce petit vide entre le désir et la satisfaction, que naît la lumière de la conscience.



  • Le Non qui construit


Dire non, ce n’est pas fermer la porte à l’amour.

C’est au contraire ouvrir la porte à la croissance intérieure.


Quand une mère dit “non, pas maintenant”, l’enfant rencontre la première forme de limite :

celle qui lui apprend que le monde ne se plie pas à son vouloir.

Et loin d’être un rejet, c’est une invitation à grandir, à développer de nouveaux chemins pour répondre à ses besoins.


L’enfant frustré découvre que :

• il peut attendre sans se sentir abandonné,

• il peut désirer sans tout posséder,

• il peut ressentir sans être englouti.


Cette expérience, si elle est accompagnée avec amour, fait naître en lui une force tranquille.

Une confiance profonde : “Je peux survivre à la déception. Je suis plus grand que mon envie du moment.”



  • La Frustration : une initiation spirituelle


Chaque “non” est une petite mort du moi — et donc, une naissance de l’âme.


L’enfant apprend à mourir à son caprice, à sa volonté toute-puissante.

Il entre alors, sans le savoir, dans la loi du vivant : celle du rythme, du temps, de la patience, du respect des cycles.


La frustration est le berceau de la sagesse.

C’est elle qui enseigne la mesure, la gratitude, la capacité de savourer.


L’enfant qui n’est jamais frustré devient adulte sans racine : tout lui semble dû, et la moindre contrariété lui arrache le cœur.

Mais celui qui a appris à traverser le vide découvre que dans chaque vide, Dieu respire.


C’est dans le manque que naît la prière.

C’est dans l’attente que se révèle la foi.

C’est dans la limite que se révèle la grâce.



  • Le rôle sacré de la mère


La mère est celle qui, par amour, introduit l’enfant dans le monde du réel.

Elle est celle qui, un jour, doit rompre le cordon invisible pour que l’âme de l’enfant puisse respirer par elle-même.


Dire “non”, c’est une coupure douce : celle qui apprend à l’enfant à s’aimer au-delà du sein nourricier, au-delà de la satisfaction immédiate.


Beaucoup de mères craignent de blesser leur enfant en posant une limite.

Mais le véritable danger n’est pas là.

Le vrai risque, c’est d’élever un être incapable de se tenir debout dans le vent du monde.


La mère spirituelle, celle qui agit depuis son âme, comprend que le non est un acte d’amour supérieur.

Elle ne dit pas non pour dominer, mais pour guider.

Elle ne dit pas non pour punir, mais pour initier à la vie.



  • Le Non comme miroir du Divin


Dieu, souvent, ne répond pas tout de suite à nos prières.

Et dans ce silence, il nous enseigne la patience, la foi, la confiance.

Chaque “non” du Ciel est un “oui” caché, plus vaste, plus profond, que nous ne voyons pas encore.


De la même façon, chaque “non” d’une mère contient un oui :


Oui, je crois en ta capacité à attendre.

Oui, je te fais confiance pour traverser la déception.

Oui, je t’aime assez pour ne pas te sauver de tout.


Le non devient alors un langage sacré.

Il ne nie pas l’amour : il le transcende.

Il enseigne à l’enfant que l’amour ne dépend pas du plaisir, ni de la satisfaction, mais de la présence et de la constance.



  • Apprendre à accompagner la frustration


Apprendre la frustration ne veut pas dire laisser l’enfant seul dans sa peine.

Cela veut dire :

• accueillir son émotion sans la fuir,

• nommer ce qu’il ressent (“tu es en colère, je comprends”),

• tenir la limite avec bienveillance (“et pourtant, la réponse reste non”),

• montrer que l’amour reste là, même quand le non demeure.


C’est cette présence stable, ce roc d’amour ferme, qui deviendra plus tard la base de sa sécurité intérieure.


Chaque fois que la mère tient ce cadre, elle dit silencieusement :


“Tu peux compter sur moi, non pas pour tout te donner, mais pour te garder sur ton chemin.”



  • L’enfant face au monde


Un enfant qui a appris la frustration grandit avec un trésor :

il sait attendre, s’adapter, persévérer.

Il devient capable d’aimer sans posséder, de créer sans s’effondrer, de tomber sans se perdre.


La frustration vécue dans l’amour devient un outil d’âme.

Elle forge la résilience, la créativité, la foi, l’humilité, la gratitude.

Elle fait de lui non pas un enfant parfait, mais un être humain complet.



  • Le Non d’Amour


Dire “non” à son enfant, c’est lui offrir l’un des plus beaux cadeaux :

celui de la structure.

L’amour, sans cadre, devient dévoration.

Le cadre, sans amour, devient prison.


Mais l’amour avec cadre devient fondation.


C’est là que le cœur de la mère devient un temple :

Un lieu où la tendresse et la fermeté se marient,

où la vie peut s’enraciner en sécurité.


Alors, le “non” cesse d’être une barrière.

Il devient un pilier de lumière,

une main invisible qui guide l’enfant vers son autonomie,

tout en le reliant à l’amour originel.



Conclusion


Apprendre la frustration à un enfant, ce n’est pas l’éloigner de l’amour.

C’est le préparer à l’amour véritable : celui qui ne dépend pas du tout, mais de l’être.


C’est lui enseigner à devenir un créateur de sa propre vie, à puiser sa joie dans sa lumière intérieure, et non dans la satisfaction extérieure.


Alors, chère mère,

quand tu dis “non” à ton enfant,

sache que tu dis oui à son âme.


Et dans ce oui silencieux,

le Divin en toi et en lui se reconnaissent.



🌸 Grégory Wagner

Médium-Lumière · Activateur · Guérisseur

📍 En cabinet ou à distance

 
 
 

Commentaires


©2020 par Grégory Wagner.

bottom of page